La gouvernance est par définition un outil de gestion au service de la pérennité de l’entreprise.
Pierre-Yves Gomez, économiste et docteur en gestion, la définit ainsi comme « un ensemble de dispositions légales, réglementaires ou pratiques qui légitiment l’étendue du pouvoir et des responsabilités de ceux qui sont chargés d’orienter durablement l’entreprise » .
Néanmoins, le rapport au temps convoqué dans la gestion des entreprises est plus que jamais questionné. Face à la crise de confiance entre les consommateurs et la libre entreprise, l’enjeu de durabilité des modèles entrepreneuriaux – c’est-à-dire des modèles qui s’inscrivent dans les limites planétaires – devient un paramètre incontournable de gestion.
Les dirigeants interrogés dans le cadre de l’initiative Génération Glasgow partagent le même constat. Cet horizon de temps est même un des freins majeurs identifiés pour mettre réellement son organisation sur les rails de la durabilité.
« L’échéance ne permet pas de gouverner correctement, » appuie Michel Aballea.
Dans une série de 3 papiers, nous proposerons donc de soulever quelques clés identifiées dans le cadre de l’initiative Génération Glasgow pour permettre un autre rapport au temps dans la gouvernance des entreprises, et ce à partir des 3 pouvoirs qui constituent la gouvernance par définition : le pouvoir souverain, le pouvoir exécutif et le pouvoir de surveillance.