Le courage de l’ambition

“Il nous faut un projet de société sexy, des nouveaux récits collectifs et des leaders pour les porter.”

Arthur Aubœuf

Pour faire le pont entre la vérité et l’action, il manque un maillon : la vision.

“La condition sine qua non de la mise en mouvement, c’est un mandat clair, précis, solide, limpide.” – Eric Rampelberg.  

Car si “nous sommes obligés de passer par cette phase brouillonne où les esprits percutent” comme le dirait Bertrand Badré, “être courageux, c’est déterminer un cap.” 

“Le rôle du leader, c’est de venir avec des convictions et une ambition pour l’entreprise attachée à un réel plan de développement”, nous dit Virginie Morgon

“En tant que dirigeants, nous ne pouvons pas être simplement des passe-plats d’opinion publique. Nous serions payés trop cher pour ça.”

Adrien Couret

Et ce qui autorise justement les dirigeants à rêver grand et à dessiner ce cap ?

 

→ Tout d’abord la conviction que l’entreprise est un acteur primordial.
C’est probablement le fait d’être aux manettes de ces véhicules d’impact qui permet aux dirigeants que nous avons interviewés d’être aussi optimistes, de croire en l’avenir et donc de rêver grand et ambitieux pour leurs entreprises.
“La complexité des sujets me tiraille, mais je me dois d’être optimiste si je veux continuer d’avancer.” – Denis Machuel
“Je suis optimiste par nature : j’ai envie de voir tous nos engagements se concrétiser et nos objectifs être atteints.” – Sandrine Conseiller

→ La deuxième condition sine qua non de l’ambition : la liberté dans l’exercice de ses responsabilités.
“Pour avoir le droit de ne pas ramer dans le sens du courant, il faut être indépendant. C’est pourquoi la question de la gouvernance est primordiale.” – Adrien Couret, directeur général d’Aéma Groupe.

Mais comment construire cette vision ?
 

“L’enjeu principal selon moi, c’est de faire de la responsabilité sociale et environnementale une partie intégrante du business model. La RSE doit être au coeur de la performance des entreprises.” – Carine Kraus

“La responsabilité de l’entreprise doit être gérée comme une partie intégrante du business model et non comme un sujet en périphérie. La nouvelle frontière de la responsabilité n’est pas le partage de la valeur mais la réciprocité dans le processus de création de valeur — entre l’entreprise et son environnement. C’est aussi la nouvelle frontière de la création de valeur pour les entreprises et les investisseurs.” – Bruno Roche, fondateur et directeur général de Economics of Mutuality 

“Les considérations sociales et environnementales doivent être au cœur des stratégies des entreprises. Aujourd’hui, c’est la finance qui dirige l’économie et non les enjeux humains : nous devons reprendre le contrôle de l’économie.”

Sandrine Dixson-Declève

Il n’est donc pas question ici de stratégie RSE de vitrine décorrélée des activités de l’entreprise mais d’une prise en considération de ces enjeux positionnée au cœur du modèle économique de l’entreprise. “On ne peut pas se contenter de micro-changements et de solutions hypocrites juste pour montrer qu’on change, il faut la big picture, renchérit Emeric Préaubert, partenaire fondateur de Sycomore.

∗∗∗

SHARE
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin